INTRODUCTION

 A la faveur du développement des nouvelles technologies et d’internet, une nouvelle forme de criminalité s’est développée ces dernières années : la cybercriminalité, celle-ci concerne l’ensemble des infractions commises via un système informatique généralement connecté à un réseau.

Selon l’organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) la cybercriminalité désigne « tout comportement illégal ou contraire à l’éthique ou non autorisés, qui concerne un traitement automatique de données et, ou de transmission de données »,  l’ONU la décrit comme un  «comportement illégal faisant intervenir des opérations électroniques qui visent la sécurité des systèmes informatiques et des données qu’ils traitent. »

D’après l’étude de Kaspersky Lab  sur la géographie de la cybercriminalité, un ordinateur sur trois en Europe Occidentale a subi une attaque sur internet au premier trimestre 2012, cependant ce genre de données statistiques reste rares, en effet la cybercriminalité est un phénomène très difficile à chiffrer. De plus, certains pays refusent de rendre public les études chiffrées de la cybercriminalité, ce qui rend encore plus difficile d’estimer l’étendue de ce fléau.

La Commission Européenne distingue trois formes d’activités criminelles dans la, cybercriminalité ; les plus connues sont les formes traditionnelles de criminalités c'est-à-dire les fraudes, la falsification informatique (escroqueries, fausses cartes de paiement…), les infractions propres au réseau électronique c'est-à-dire les attaques visant les systèmes d’information, le déni de service et le piratage mais aussi la diffusion de contenus illicites.

Le principal objectif des pirates et des organisations criminelles est l’argent. Tous les moyens sont bons : faux sites de banque incitant les clients à donner leurs coordonnés bancaires pour ensuite faire des prélèvements (technique du phishing), intrusions dans les réseaux d’entreprises pour voler des informations stratégiques ou mener des opérations de désinformation afin de faire capoter un projet, espionnage d’ordinateurs, tentatives de racket d’une entreprise en saturant son site etc..

Cette nouvelle forme de délinquance coûte très cher aux victimes, en effet selon le F.B.I  les entreprises américaines dépensent environ 70 milliards d’euros pour se protéger des différentes  attaques cybercriminelles.

La cybercriminalité est organisée de manière complexe autour de réseaux contre lesquels il est difficile de lutter, il s’agira donc de se demander  s’il est finalement possible de lutter contre la cybercriminalité. Dans un premier temps nous allons décrire les liens entre les réseaux et les crimes  stratégiquement et géographiquement organisés, ensuite nous allons démontrer qu’il est possible de lutter contre certaines formes de cybercriminalité mais que cette lutte reste difficile voire impossible dans certains cas.